Cette année fut agitée au sein de notre praxis... Débutée sur un jugement, elle vit le Sceptre monté au pouvoir, la Rose le remplacer à la fin de l'hiver et la Sagesse étendre sa main sur la région... Et c'est le 06 Juillet que se finit cette deuxième saison, "les Crocs dans la Quiche"...

Soirée du 6 juillet 2002

« Quelque chose se réveille au loin … S’ils pouvaient contempler les pics vertigineux qui forment les barbacanes et les bretèches de ma Citadelle… Aux Portes mêmes de la Nécropolis, la tempête redouble d’intensité, comme si les Sombres Forces du Néant se massaient avec concupiscence autour de la Cité. De ma Cité.

Peut être les Hordes Obscures sentent elles qu’il va se passer quelque chose , ce soir. Peut-être est-ce la fin, mais, par Charron, jamais elles ne se sont jamais autant rapprochées des mâchicoulis de la Nancy des Ombres. Mes servants m’abandonnent les uns après les autres … ils prétendent aller chercher du secours là-bas, à Stygia. Comme s’ils imaginaient un seul instant que les Hiérarques séniles qui usurpent le trône de l’Empereur abandonneraient leurs complots pour se soucier d’une Nécropole perdue, exilée aux confins de l’Empire.
Lisbella m’a quitté aussi ce soir. Lui aussi voulait éviter le déferlement du Néant sur ma Cité. A-t-il été victime des Spectres qui hantent la Tempête ou les a-t-il rejoint ? Peut-être a-t-il réussi à rallier Stygia et se trouve actuellement pris dans les méandres des Guildes et les complots filandreux de la Hiérarchie ?

Quelque chose se réveille au loin … le Néant, le Nihil… ou le Ver comme l’appellent ces êtres frustres qui vivent dans les bois avoisinants Nancy. Les brasiers ne s’éteignent jamais.
aaaaaaaTu mens, et tu sais que tu mens…Tu les envies car ils ont eu le courage de contempler la Noire Splendeur du Ver. Tu aimerais les rejoindre, mais tu es trop lâche pour cela.

Ce soir, encore une fois, elles se sont rassemblées, ces créatures imparfaites, ni mortes, ni vivantes, Bien que quelque chose me commande de les détruire comme je le fis autrefois, j’ai toujours à cœur d’assister à leurs ébats grotesques, à leurs complots tellement prévisibles qu’ils en deviennent amusants et à leurs pitoyables jeux pour croire qu’ils sont encore humains.
aaaaaaaCar, toi, peut être, tu ne joues pas le même jeu ? Sans eux, tu ne serais plus, dispersé par les Forces de Di Nanceo. Tu n’as plus besoin d’eux. Qu’attends-tu pour purifier Ta Ville de leur présence impie et blasphématoire ?

Leur Marquise les a réuni dans un théâtre de Nancy. Ils ont utilisé les mortels pour faire boucler le quartier. Et cela probablement les rend plein d’illusions sur leur puissance. Et si, d’un simple claquement de mes doigts, tout Nancy connaissait leur existence ? J’y penserai s’ils envisagent de devenir autre chose que mes jouets et mes servants. Ou si je me lasse du spectacle de leur arrogance.
À proximité, un orchestre se prépare, ils vont jouer « le Messie » d’Haendel, sur ordre d’une de leurs Anciennes, afin d’attirer Celui Qui Ne Devrait Pas Etre … Celui là même qui m’a tant fourni en âmes torturées il y a quatre cent ans … quatre cent ans le souffle d’une bougie pour moi.
aaaaaaaEt pourquoi ne l’as-tu pas aidé ? Lui aurait été un loyal serviteur pour toi, et peut être même un guide vers la Révélation du Nihil ! quel intérêt as-tu eu à soutenir ces monstres buveurs de sang ? Il est plus proche de toi qu’ils ne le seront jamais !

Sur un appel de leurs Hiérarques, ils se dispersent comme une volée de moineaux … Certains vont partir à la recherche de l’un des leurs, condamné au bûcher par Rémigius. D’autres, se massent autour d’une partie d’échec orchestré par Celui-Qui-Est-Plusieurs - peut être l’un des plus clairvoyants de leur race abâtardie - et les derniers, ah, les derniers… se rendent en ma demeure pour négocier, vendre, échanger… Et tout cela sous mon regard. Toutefois, leur « Maître des Harpies » ne s’est pas présenté à moi ce soir. Il faudra très vite lui faire comprendre qu’il a tort et que mes caprices valent plus que la survie de ses Anciens.
aaaaaaaMême lui, il ne t’obéit plus ! Ton empire est de paille…Il est temps pour toi de retourner au Néant.

Leur Ancien est finalement sauvé des flammes … il s’en est fallu de peu qu’il devienne mien, et déjà les Récolteurs d’âmes se massaient autour de sa dépouille animée d’une non-vie répugnante… Dommage, mais ce n’est que partie remise, Monsieur de Saint Croix!

Mais voilà que mon attention est attirée par un blasphème… Deux d’entre eux ont osé me tromper. Ils ont révélé les secrets de la Foire du sang… Chiens putrides ! Misérables créatures infectes ! Le temps des comptes viendra bientôt.
aaaaaaaPrends les ! ils t’appartiennent ! Ils t’appartenaient déjà de toute façon !

Enfin, ils se sont rassemblés autour de leur Ancienne et l’orchestre commence à jouer …
aaaaaaAvoue que ce serait une belle occasion de tous les tuer…
…et alors que les premières notes montent dans les airs et qu’à travers le temps et l’espace elles se dispersent en des multitudes fractales jusque dans le Monde des Morts…
aaaaaaTue les ! Tue les ! Tue les ! Tue les ! Tue les ! Tue les ! Tue les ! Tue les ! Tue les !
Une explosion retentit… Carnage de Sang, de Chairs Mortes, de Métal et de Rage…Des lames sortent, des projectiles fusent…La mort prend mille apparences dont le mufle hideux d’un lupin corrompu…On tue, on égorge, on lacère, des lames s’enfoncent dans les chairs, des crocs déchirent des jugulaires, des balles brisent des os, des gaz délétères brûlent les peaux, des griffes déchirent des cœurs, c’est une orgie de mort qui se déroule à quelques mètres seulement de l’Oratorio…Mes récolteurs sont attirés par la débauche… La moisson sera abondante cette nuit.
aaaaaaEncore plus abondante si tu entrais dans la danse…
Le calme semble revenir lorsqu’Il surgit, attiré par la magie du Messie comme le papillon par la flamme…Corruption contre Pureté, et déjà trois des non-morts me rejoignent, hébétés de voir leurs âme flotter au dessus de leurs corps, mais très vite, leur Pathos se dissout dans un hurlement et ils comprennent enfin, qu’après la vie…il n’y a rien !
Et enfin, Il succombe… Il trépasse… Bienvenue à toi Nicolas Rémigius, je t’attendais depuis si longtemps…
aaaaaaEt les autres, je les attends aussi ! ! ! ! Ce n’est qu’une question de temps, engeance de Caïn … Nancy est mienne et vous aussi ! »

Donato Caraffa.
Seigneur de Nancy

Soirée du 6 juillet: Oratorio

Chers semblables !

Voici donc mon point de vue sur cette soirée, celui d'un membre du clan Malkavian, pris au milieu d'une tourmente qui le dépasse.

Je ne m'attarderai sur aucune des considérations politiques de l'événement que certains soulève déjà, bien plus intéressés que moi par ses considérations, c'est certain. Sur ce, commençons ...

C'est sur invitation que cette soirée commence, tranquillement, dans l'œil du cyclone, avec pour fond sonore le calme plat de la Rue Mon Désert surveillée et bouclée par les membres de la Milice au grand complet.

C'est à la salle des spectacles du Théâtre de la Cuvette, que se tient l'assemblée des semblables, mais pas sous le signe de l'Elyseum. Juste à côté, l'Eglise (Saint Joseph, me semble-t-il) où se tiendra "l'Oratorio" (puisqu'il semble que cela soit le terme usité pour une telle manifestation musicale, ce que je laisse aux férus de musique le soin de corrigé si besoin est, tant sur
la syntaxe que sur la sémantique) à minuit au plus tard, me semble-t-il. Voilà pour une brève description des lieux.

L'assemblée démarre par l'injonction faite au Clan Toréador de retrouver les partitions et les baguettes devant servir à jouer cet oratorio, des originaux datant d'une première représentation dont je ne me rappelle plus la date. Originaux apparemment seuls à même d'attirer l'Inquisiteur, cible désignée de ce piège musical. (Cette information nous fût d'ailleurs confirmée à la fin de
cette soirée.)

Ce doit être peu après l'arrivée du plus gros des semblables qu'un groupe de gens est parti sauver Gilles de Saint Croix.
(Je demande aux semblables ayant participé à ce sauvetage de me pardonner de taire leur nom mais, n'étant pas certain de la composition du groupe, je m'en voudrai de froisser la susceptibilité de quiconque.) Que ces gens se fassent connaître d'eux même en narrant à leur tour leur point de vue me semble être la meilleur des solutions. En tout cas, nous ne pouvons que les féliciter d'avoir sauver l'un des nôtres, Ancien du Clan Toréador et Ex-Marquis de Nancy.

Aux environs de Minuit, alors que l'oratorio allait débuter au sein de l'Eglise, Adrien Trouvé, Ancien de mon Clan, demanda quelques personnes pour jouer à un jeu. Une partie d'échecs. Intéressé par l'apparition fort rare de mon Ancien, je me suis laissé tenté. Je ne saurai pas vous informer sur le nom des personnes ayant elles aussi décidé de rester car je ne les connaît pas
(certains n'étant pas de Nancy, d'ailleurs). C'est ainsi que je ratait le lancement de l'oratorio et que je décidai de ne pas le rejoindre une fois la partie achevée, afin de ne pas prendre le risque d'en perturber le bon déroulement.

Et c'est la que tout bascula ...
L'instant précis de calme avant la tempête ou tout s'accélère !

En effet, quelques minutes après, à peine, me promenant dans la rue, je vis jaillir d'une voiture une "grenade flash" (elle émet une vive lumière aveuglante) qui aveugla les membres de la milice postés au parvis de l'Eglise. Trois ou quatre "hommes" sortir de la même voiture et l'un d'eux, mutant en quelque chose que l'on me décrivit par la suite comme un "lupin", frappa à droite et à gauche sur les miliciens présents pendant que les autres s'engouffraient dans l'Eglise. Dissimulé, je décidait de suivre le lupin qui, s'étant frayé un chemin au travers des miliciens, entrait à son tour dans l'Eglise.

Là, les choses prirent les allures d'un champ de bataille. Toujours dissimulé, je vis le lupin monté quatre à quatre jusqu'aux Grands Orgues puis redescendre, désorienté (je ne sais pour quelle raison) vers l'Oratorio où il rencontra en route certains miliciens quelques peu remis de leur "flash" et ce fût la mêlée ...

Les choses se précipitant encore, je vis la Marquise sortir de la salle des Grands Orgues et tirer sur un homme ("masqué" d'un casque qui ressemble vaguement à un casque de vision infrarouge) sur lequel se jetèrent quelques membres de la milice pour l'achever. A ce point de mon récit, je suis resté avec la Marquise pour me rendre utile au besoin, mes piètres talents de
combattant n'étant pas d'une utilité flagrante dans une situation comme celle-ci.

Les choses finirent par se tasser, les courageux membres combattant de notre assemblée venant à bout de cette "invasion". Nous vîmment même l'Inquisiteur, refoulé vers l'Oratorio ou la rumeur le dit avoir été "tué" à coups de poings, d'arme tranchantes, d'armes à feu, d'arcs et même d'eau bénite pour finir en poussière.

Une clameur s'éleva à l'instant de la zone des combats et la fin de l'oratorio sonna le début de la réunion des semblables pour un éclaircissement des événements de la nuit. C'est à ce moment que j'appris la triste nouvelle de la fin de la non-vie de
trois de nos semblables :
Monsieur le Comte de Dormancy et Sir John Princeps du clan Ventrue ainsi que le Régent d'Argentoratum, Allan du clan Brujah.

Quelques instants de silence terminèrent cette soirée, en hommage aux disparus.

N'ayant assisté à aucune de ces fins, je ne saurai les relater, je ne cite d'ailleurs ici que les noms dont j'ai souvenir d'avoir été prononcés lors de la réunion.
Si je précise cela et que je n'ai point parlé de ces disparitions lors de mon récit, c'est que je n'ai pas encore réussi à replacer chronologiquement et spatialement les pertes de nos semblables aux moments et aux emplacements où elles se sont produites. D'ailleurs, Je ne saurai trop recommander aux personnes présentes lors de ces événements, de les relater pour que l'oubli ne
vienne pas recouvrir ces sacrifices.

Il semblerait que nombre de non-vies furent épargnées par la perte des leurs.
Pour ce qui me concerne, je les en remercie.

Ainsi s'achève mon "point de vue".

Sam Frass,
Nouveau-né du clan Malkavian.

Soirée du 25 mai: Ballade funèbre

Laissez-moi vous narrer comment est arrivé

Semblables, au mois de mai, le vingt-cinquième,

La tragédie la plus sombre, la moins amène…

La peste a frappé aux portes de l’Elysée.

Tout avait là somptueusement débuté,

Et Notre Marquise, comme toujours exquise,

Présentait, assise, une divine mise,

Pour honorer les membres de cette assemblée.

Contemplant ce trésor digne des plus grands dieux,

Cette femme de feu au port majestueux,

J’étais comme l’enfant avide du spectacle,

Haïssant le rideau comme on hait un obstacle.

Lorsqu’enfin mes yeux repus et d’Elle oublieux,

Se posèrent sur la foule présente en ce lieu,

J’admirai vraiment combien ce réceptacle

Pouvait nous tenir à tous de Cour des Miracles.

Deux nouveaux gardiens s’offraient lors à la porte,

Gracieux et usant de cette courtoisie

Propre aux bien nantis. Devant le trône fleuri,

S’avançaient des nouveaux venus de toute sorte.

« L’heure est aux jugements ! » clama une voix forte.

« Que s’avancent les sieurs Dittersdorf – on rit-

et Hormus ». Morgan O’Selerm gémit.

La foule est attentive et la Marquise accorte.

Présent, Monsieur de Sainte-Croix veille, austère,

Vieux Sphinx ignoré du monde délétère,

Si proche du monde des humains, et si loin

De la proie qu’il va devenir entre Ses mains.

Cependant des démons malsains dans l’atmosphère

S’éveillent lourdement, comme des gens d’affaire.

Petit à petit le mal se fraie un chemin,

Ainsi que l’ennemi qui tente un coup de main.

Et tandis que le bailli s’occupe à son œuvre,

On apprend l’enlèvement de notre Ancien,

Le lâche bâillonnement de la voix du bien.

Tous se lèvent d’un bond contre cette manœuvre.

Des lointaines campagnes au parc de la cité,

Le troupeau immortel se répand et se perd,

Sans voir de traces de celui qui nous est si cher.

Et l’Elysée se remplit à nouveau, blessé.

Mais, comme la Marquise s’était informé

De nos menées, la porte se mit à claquer.

Immédiatement la raison s’en alla.

L’éclat de ce soleil d’un crêpe se voila.

Et, précédé par son infâme chapelet,

Rémijius pénétra en ce sombre palais.

Le silence et la nuit s’installèrent avec lui,

Lorsqu’il franchit, seul, le seuil de notre fratrie.

« Je veux la catin ! » s’écria l’homme de foi,

En repoussant de son crucifix les attaques

De ceux qui voulaient le renvoyer au cloaque.

« Livrez-la et vous retrouverez Sainte-Croix. »

C’est sur ce message ultime qu’il nous quitta,

Et c’est cet affreux dilemme en nous qu’il sema :

Qui oser livrer, de notre bel Ancien,

ou de celui des Sangs-bleus ? Certes pas le mien.

Certes pas le leur. Qui pourrait avoir ce coeur ?

Livrer Lady Halcombe ne nous tirera

Pas des odieuses griffes de ce kidnappeur

Et ne nous rendra ni la paix, ni Sainte-Croix.

…Voilà le noir tableau que mon œil clairvoyant

Vit se dérouler en cette triste soirée.

Toi, l’Etre perdu, sur mes rimes trébuchant,

Vois que ma douleur est ta douleur énervée.

Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu’en ces soucis,

Je veux de mes pleurs peupler l’air froid de mes nuits,

Il arrive souvent que ma voix affaiblie

Semble le râle épais d’un blessé qu’on oublie,

Au bord d’un lac de sang, sous un grand tas de morts,

Et qui meurt, sans bouger, dans d’immenses efforts.

Et la tristesse en moi monte comme la mer,

Laissant à chaque vague son limon amer.

Francesca della Pasol

Nouveau-né du clan de la Rose

Artiste en deuil

Soirée du 4 mai 2002

"Je suis Joseph, Mémoire de la Meute de la Lune.

Cette nuit du 04 mai, j'arrive en Elyséum inquiet.Nous sentons depuis des nuits que des évènements sombres nous menacent et Yvon, en conséquence, a armé toutes les Sentinelles Gangrels, au milieu de Semblables amorphes.

Très vite, en la personne de la Justicar Toréador Johanna Mathias, la Justice frappe fort, sans pitié, pour le Bien de la Camarilla. Nous, Gangrels, nous ne sommes plus rien.On nous enlève les Postes. On nous enlève notre droit ancestral d'être Nomade. On nous enlève le droit d'étreindre autrement qu'avec son autorisation. On nous enlève les Domaines. On nous enlève le titre de Protecteur de la Camarilla... Les Brujahs applaudissent... Les autres se taisent, comme des moutons...

Yvon, notre Alpha, résiste à sa bête avec mon appui. J'aurais peut-être dû le laisser faire à sa guise. Nous nous retirons de l'Elyséum tandis que le Prince nous demande de venir le rencontrer. C'est le Premier mais pas le dernier à vouloir nous voir.

Lorsque nous revenons en Elyséum, c'est le foutoir, c'est le boxon. Il n'y a pas de Sentinelles. Heureusement que nous avions laissé le dispositif de sécurité. Il n'y a pas de Gardien ou alors il est invisible. Un siège de Primogène est réquisitionné et
des pieds arrivent sur la table où une heure plus tôt, les Représentants de chaque Clan disposaient leurs documents. Seul le fauteuil de la Marquise reste vide, quoique... C'est la Chienlit et je souris, amèrement.

Pour le reste de la soirée, il me devient clair que le Ridicule n'est pas une arme léthale contre les Vampires de Nancy. On vient voir les Gangrels pour bien leur dire que la Justice a été trop dure mais qu'on ne peut rien y faire. Le Semblable est compatissant mais les Clans ne peuvent rien dire contre la Justice. On viendra même nous demander de jouer les Gros Bras pour protéger la Marquise, sans bien sûr qu'elle le demande officiellement. Certains continuent à nous traiter plus bas que Terre. Je finis par leur lancer:" Les Gangrels sont blessés, bafoués. On continue à lancer des insinuations, des insultes. les Gangrels ne sont plus rien. Vous vous en mordrez les doigts."

Et comme le ridicule ne détruit vraiment pas un Semblable de Nancy, on verra ce soir-là un assistant du Bailli Ducal être jugé, absous par la Justice pour aller ensuite mener des Semblables à la destruction, à l'encontre de tous les avertissements et de
l'interdiction de la Marquise. La Praxis de Nancy est superbe. Le Sabbat aurait été bien inspiré de venir lancer un assaut sur l'Elyséum mais heureusement, ils ne sont pas si pressés de nous détruire.

Enfin, Morlock, ce Nosfératu avec qui nous avons eu parfois des mots ou des gestes, vient nous demander protection contre certains de nos ennemis communs.Yvon accepte et Morlock repartira avec nous, au sein de notre Meute.

Pour couronner le tout, je suis expulsé de l'Elyséum après m'être comporté comme un jeune chien fou pendant une partie de la soirée sans qu'on me vire. Et encore, c'est notre Marquise qui joue le Gardien de l'Elyséum puisque les deux nouveaux ne savent pas comment s'y prendre. A elle, je n'ai pas donné de leçons d'autorité. Elle est une vrai Marquise, peut-être la seule Semblable à avoir garder son véritable Statut au sein de l'Elyséum. Mais je n'ai pas été le premier à faire l'imbécile, à briser les Statuts. Je reste le seul, visiblement à avoir assumer ce que j'ai fait, sereinement et honnêtement.

Je pars de l'Elyséum, à peine Semblable vu tout ce qu'on nous a retiré comme Droits en un seul Capitulaire. Mais je pars de l'Elyséum, Gangrel à qui rien ni personne, même pas la Justice, ne pourra faire trahir ses Serments et sa Parole. Un Justicar nous a enlevé beaucoup. Mais jamais la Camarilla ne pourra nous enlever notre Clan, nos Traditions, notre Honneur.

Et que vive cette Praxis, sans moi, sans la plupart de mes frères. Les Gangrels sont les Survivants, les Nomades.

Semblables, la Camarilla se mordra les doigts pour avoir accepté cette Justice. Nous, nous Survivrons comme nous l'avions déjà fait hors de la Camarilla. Elle?? Je vous souhaite qu'elle survive."

Soirée du 30 mars 2002

Toul. Charles Le Téméraire reçoit ce soir. Depuis plusieurs semaines maintenant, les Anciens ne se montrent plus en ville. Quelque chose semble les en empêcher... Charles a offert son hospitalité au Duc, Armand Maréchal ne quitte pas sa sombre Francie, seule Lady Halcombe semblait pouvoir aller et venir à son gré dans les rues de notre Praxis.C'est que les nuits se teintaient d'une lueur toute particulière. Comme si la ville glissait vers quelque chose, impalpable, mystérieux. Un glissement que les mortels ne remarquaient pas.

Un peu de politique:

Ce soir du 30 mars, tout devait changer. Alors que Guillaume le Bâtard était venu de son duché pour soutenir l'arrivée au pouvoir à Argentoratum du Comte de Clermont Tonnerre, ancien du clan Brujah, lady Halcombe devait rennoncer au trône de Nancy, afin d'assumer entièrement son titre de monarque de la Grande Cour. Le Capitulaire du Conclave d'Amiens est tombé comme un couperet:
Villon n'est plus Prince de Francie, chaque Duc accède à ce titre désormais. Quant aux sept procès, la loi du talion est appliquée pour tous les semblables reconnus coupables !

Un peu de commerce:

Une foire de sang s'est tenue sous la protection de Carraffa, qui semble s'amuser de ce défilé de Semblables, souvent ennemis, venus ici chercher quelque information pour leur gloire personnelle, ou leur survie...

Un peu de musique:

On a donné en l'opéra de Nancy une répétition de l'oratorio de G.F. Haendel: "Le Messie". les invités et notre ancienne Marquise ont du subir l'attaque de quelques fous furieux qui n'étaient pas venu pour la musique, mais bel et bien pour la chasse...

Un peu de magie:

Cinq Semblables ont participé à ce qui devait être un rituel, qui devait mettre fin au glissement de la Praxis vers une sorte de réalité parallèle... Sait-on seulement ce qui a provoqué ce glissement ? Est-ce la fin des problèmes de notre jeune cité...

Seul Caïn le sait...

22 Mars: Bouleversement national

A l'appel de la Praxis D'Amiens et du Duché de l'Ouest, toute la Francie se réunit en terres occidentales. Là, le justicar Vallens va au cours d'un week-end lourd de conséquences pour les Vampires de France, consacrer la vacance du pouvoir. François Villon n'est plus Prince de France! Derechef, les Duché deviennent des Principautés, et Rainer Von Haupt-Stein, le Duc de l'Est devient Prince de l'Est. La France est à présent morcelée en 9 provinces indépendantes. Le début de l'anarchie ?

Février 2002: Justice et territoires

Ce samedi 23 février fut encore riche en évènements :
L’Elyséum s’est ouvert sur une discussion houleuse entre le clan Gangrel de Nancy et Monsieur de Sévigné, Prétendant du Clan des Rois, de passage notre la Praxis ce soir-là. Le sujet portait sur la question des accords d’Amiens : nos Gangrel étaient fort courroucés des messages qu’avait laissé Julius, un serviteur de Monsieur de Sévigné, sur notre espace interactif. Encore une fois, il n’est pas ressorti grand chose de cette discussion : Monsieur de Sévigné ne s’est pas excusé comme le Clan de la Louve l’attendait et on ne sait toujours pas pourquoi ces fameux accords génèrent autant de discordes...

Le Clan Ventrue s’est montré scandalisé par le traitement réservé à leurs frères d’Argentoratum. Ces derniers se sont en effet vu déposséder de leurs territoires par le Comte Louis-Philippe de Clermont Tonnerre, pour atterrir à Colmar ! La Marquise a d’ailleurs délégué une ambassade afin d’essayer de régler au mieux la situation.

Le procès de Sigurd de Dohl fut également celui de Nelly Trintignant, nouvelle-née du clan de la Lune et de Françoise Louise de la Baume Le Blanc, Duchesse de la Vallière, Ancilla du Clan de la Rose. Cette dernière fut acquittée, Sigurd fut condamné à un double lien envers la Marquise, et comme Nelly, il dû faire don d’un peu de sa vitae à la Justice… qui le transmettra aux Anciens du clan Tremere de Vienne. Elle sera le gage de leur fidélité à la Camarilla et de leur respect des Six Traditions.

Cette soirée nous aura également permis de retrouver un clan Toréador aussi nombreux que somptueux… Espérons que cela continuera ainsi !

Tout se serait trop bien passé si un trouble-fête du nom de Nicolas Rémigius n’était venu troubler la paix de l’Atrium, blasphémant et conspuant la Marquise… Pourquoi tant de haine ?

Partie de janvier:


Notre réunion de janvier a démarré par la lecture d’une lettre d’Armand Maréchal, Souverain des Sombres Terres de l’Est. Celui-ci s’y plaignait d’un viol de son territoire, perpétré le mois précédent par de jeunes Semblables de Nancy et d’Argentoratum… Ce fut pour Orso Bianchi, notre nouveau bailli, l’occasion de se faire les dents sur une première affaire de Bris de Tradition. La plupart des contrevenants furent placés sous tutelle, le seul qui avait fait amende honorable en allant prévenir le clan des rats, Shaka du clan Gangrel, ne fut pas condamné, mais s’est quand même vu assigné un avertissement… Pour Gilgamesh, Primogène du clan Nosfératu de Strasbourg, l’affaire devrait se régler en interne, faisons confiance à l’Ancien pour faire justice comme il l’entendra.

La nomination d’un Gangrel en tant que Gardien de l’Elyseum aurait-elle donné des idées nouvelles au clan de la louve ? En effet, Stven Mantel d’argent, ancilla du clan Gangrel, a publiquement remis en question et revendiqué le titre de Maître des Harpies qui pour l’instant reste à M. Lemercier, nouveau-né du clan Tremere.
Qu’arrive t’il à nos chers Gangrels ???
L’apocalypse serait-elle si proche ???
En tout cas, nous verrons bien où ira la confiance de nos concitoyens et qui se verra attribuer cette lourde tâche.

Le tristement célèbre Caraffa Domini donnerait salon en l’église de Bonsecours.
A voir le comportement de certains, on pourrait penser qu’il est en train de devenir le « grand oracle » de la cité. Qu’adviendra-t-il de nous, si même nos notables se mettent à aller le consulter ? ? Surtout qu’il est de notoriété publique que ce dangereux spectre nous a toujours détesté…

Personne ne sait vraiment d’où elle sort, mais une cassette de Sigurd Dohl en pleine action a circulé durant la dernière soirée. Si certains ont crié au Bris de Mascarade, d’autres ont crié au trucage… Encore un procès qui s’annonce passionné et palpitant…

Partie de décembre :

(sur un air populaire)
« Il est né le divin enfant….
…chantons tous son avènement »

Et oui, un nouveau Noël de passé, voilà qui ne nous rajeunit pas.

Le vieux bonhomme en rouge est encore arrivé avec sa hotte remplie de mystères et de magie : cette année, la naissance du Christ a été célébrée d’une manière bien particulière ! Croyez moi, le clan Malkavian est un bon thermomètre pour mesurer tout ce qui fait l’étrangeté de ce monde, et au vu de leur comportement, on peut dire que la nuit de Noël ne fut pas si sainte que ça.
Mais bon, commençons par le début…

La soirée s’est, comme d’habitude, ouverte avec un discours de Lady Halcombe, notre estimée Marquise, qui a profité de l’occasion pour présenter ses vœux à la Praxis.


Plusieurs points ont ensuite été abordés à travers l’ordre du jour.

Joseph Montval s’est vu définitivement attribuer le poste de Gardien de l’Elyséum. Orso Bianchi a été officiellement nommé Bailli. Ils ont tous deux été reconnus par l’assemblée, souhaitons leur bonne chance.


Karl Zeist et Wilhelm Hormus, les deux nouveaux nés Tremeres mis aux arrêts par l’administration de la Praxis lors de la précédente rencontre ont été remis en liberté et annoncés comme dignes de confiance… La Marquise s’est également expliquée au sujet du ressortissant de la praxis d’Argentoratum qui avait subit le même sort. Jean Emmanuel de Longeville, ancilla du clan Brujah et Gardien des Traditions, aurait été victime d’un « malheureux concours de circonstances ».


Un compte rendu de la grande réunion de Dunkerque. En effet, les Semblables qui s’y étaient déplacés ont été mis à l’honneur et ont pu faire partager leurs impressions.

Une fois les mondanités et autres déclarations officielles terminées, certains Malkavian et Nosfératu se sont distingués en offrant de nombreux présents, pas toujours très solennels, souvent humoristiques et satiriques.
D’étranges choses sont par contre venues ternir la fin de soirée, d’énigmatiques poupées se sont jointes à la fête après s’être baladées en ville. Elles ont eu un comportement pour le moins déroutant, tantôt aimantes, tantôt violentes : allez comprendre ! Espérons qu’il n’en reste pas trop, camouflées dans quelque sombre recoin.
Ajoutez à cela les dysfonctionnements de l’Auspex et vous pourrez être convaincu que des choses bizarres se produisent autour de notre bonne vieille Praxis….
Affaire à suivre.

Novembre 2001: Le grand ménage

Mort ou vif ! C'est ainsi que Lady Halcombe demande à son Prévôt de lui ramener Bob. C'est que notre Marquise est taciturne ce soir... Wilkie Collins, sa goule d'honneur a disparu. Les deux enquêtes sont lancées...

Juste le temps pour Armand Maréchal d'annoncer qu'il prend le contrôle de la Sombre Francie de tout l'Est, rejetant l'autorité de Don Scargliatti. Le Silencieux, une fois n'est pas coutûme, prendra la parole pour réaffirmer avec virulence l'exclusivité de leur discipline, exclusivité qui entraînera la mort des impudents qui oseront voler ce "don d'Enoia".

Les Semblables de la Cité ne tardent pas à trouver Bob, avec une facilité déconcertante. A Ludres, un quartier entier est bouclé par la police. Les précautions sont prises: La guerre totale peut commencer. Bob est surpris au coeur d'un cérémonial dont seuls les Sabbatiques ont le secret. La bataille fait rage, Bob et ses amis ne résistent pas à l'assaut.

Dans la forêt près de Ludres, un autre groupe s'attaque à un repaire du Sabbat. Mais ils trouvent dans les bois une meute de Lupins à l'aquelle ils échappent en battant retraitre C'est finalement un helicoptère envoyé par Charles Le Téméraire qui rase la zone. Aux grands maux...

Au coeur de la ville, Murphy Floyd mène l'enquête. C'est dans les locaux du magasin Fnac que le groupe retourve Wilkie, au seuil de la mort... Il leur aura fallu pour cela combattre des êtres présentant visiblement des troubles du comportement.. A élucider...

De retour en Elyséum, le corps d'Abi Melech est retrouvé, il repose au milieu des cadavres des Sabbatiques et autres victimes des bras armés de la Marquise. De biens curieux trophées au pied du trône. Un message à la Marquise accompagne le corps de l'Ancien Malkavian... La Marquise ne s'est pas fait que des amis. Une Marquise fatiguée, qui demande un compte rendu pour la nuit prochaine...

Elle semble encore sous le choc des mésaventures de Wilkie... Wilkie Collins dont elle a fait ce soir, son infant ! Quel bonheur de pouvoir finir sur cette touche positive !

Alleluia !

Octobre 2001: Après la tempête !

La nuit s'approche et je m'éveille une fois encore, une fois de plus… Ce soir, nous nous retrouverons en Elyséum pour une nouvelle assemblée des Caïnites Nancéen. Je suis cette nuit Prévôt par intérim… L'intérim, ça n'a jamais été mon truc...

J'ai rassemblé les Sentinelles et pris contact avec Monsieur COHEN, le Gardien par Intérim… Décidément, Manpower doit avoir des intérêts dans la Praxis…
Nous mettons au point les derniers détails de la conduite à tenir et je présente à tous les nouvelles structures de sécurité et les consignes les mettant en œuvre. Les Clans nous ont offert le concours de Sentinelles Malkave, Nosfératu, Tremere, Brujah et nous avons pu commencer à accueillir nos frères… Entre Bob et Shavaya, nous avons de bonnes raisons d'être vigilants. Le vol du Glaive la nuit du 22 Septembre a tout remis en cause et il nous faut maintenant nous méfier.

Madame la Marquise arrive et l'Assemblée peut commencer… Après diverses nouvelles et rappels de certains faits, c'est ce soir la répartition des domaines qui intéresse les Clans et leurs Primogènes respectifs. Les Sentinelles et moi-même accomplissons ce pourquoi nous sommes là cette nuit tandis que les tractations vont bon train... Sans Bob, ni Gauntley à qui j'aurais bien dit deux mots...

Toutefois, certains évènements restent à être consignés…

Tout d'abord, le clan Gangrel fut honoré par la venue en notre Elyséum de la Gardienne de l'Est, Hermine de LUSSAC… Monseigneur le Duc la proclama en cette occasion Prévôt du duché de l'Est…

En deuxième lieu, le Glaive dérobé fut récupéré lors d'un assaut mené en la basilique St-Epvre… A la sortie, notre Primogène se retrouva même de façon surprenante avec un chien à ses basques…

Ensuite et dans le désordre, les domaines finirent par être répartis, avec plus ou moins de confusion et de quiproquo selon les clans, devant l'Assemblée et Madame la Marquise…

Il fut également annoncé que le Semblable Albert LEMERCIER devenait le Maître des Harpies et il annonça immédiatement la tenue future de Foires de Sangs… Ne vous en déplaise...

Quant au reste, aux autres de nos frères de vous conter ce qui pour eux se passa au cours de cette soirée…

Salutations et Respects.
Joseph MONTVAL, Gangrel et Sentinelle, Prévôt par Intérim, Mémoire de la Meute.

Septembre 2001: La rose et le sceptre

Justice ! Charles Le Téméraire devra répondre de son crime ce soir même. C'est avec Thècles De Médicis, Archonte, que notre Marquis fait son entrée. Dans la salle, tous tremblent... Le Téméraire se soumettra-t-il au verdict ? Va-t-il même daigner se déplacer ? Les Rois ne lui laisseront pas le choix et Lady Laura Halcombe, Ancienne du clan du Sceptre annonce que le Duc de Bourgogne ne saurait tarder. Quand on sait que le Marquis lui a déjà cédé un domaine, on s'imagine à quel point elle est irrésistible.

Le coeur de la Basilique St Epvre regorge sans doute de mille secrets. C'est là que le "meurtre" de Fonteraud a eu lieu. Et puisque l'on parle de rituel, beaucoup de Semblables décident d'aller enquêter. Pendant ce temps, au coeur même de l'Elyséum, le Glaive, entrave de Caraffa ramené par le clan Trémère, disparaît. L'Elyséum vacille un instant, quand en son sein quatre individus apparaissent, chacun portant un glaive identique. Diverses poursuites s'engagent, une grenade est lâchée... Les voleurs sont vite rattrapés, mais à quel prix ?...

Le long du canal, la Meute retrouve Hannah Netter mal en point. Mais alors, puisqu'elle est la-bas, qui a donc siégé au Primogénat toute la soirée ? Qui a le pouvoir de venir faire trembler le Marquis et voler le Duc en plein Elyséum ? Pas le temps de s'interroger. Quand tous rentrent en Elyséum pour le procès de Charles, la décision de l'Archonte est sans doute déjà prise: Le Marquis ne peut assurer l'ordre dans sa cité... Suivant les conseils de Thècles De Médicis, Gilles De Saint-Croix se retire.

Que dire du procès ? Il est très vite établi que Fonteraud était un Nécromant ivre de pouvoir. Charles a été le jouet de son rituel, et comme le Téméraire le dit lui-même, il a "accueilli la mort le sourire aux lèvres"... Lady Halcombe accepte le verdict qui innocente l'Ancien Brujah, elle refuse de porter un instant de plus le deuil de celui qui a mené son clan au bord du gouffre en ne songeant qu'à ses sombres desseins. Sait-elle à ce moment précis que notre Duc va la choisir pour succéder à notre Marquis ? Il fallait une main ferme sur la Praxis, qui ne tremble pas lorsqu'il s'agit de sévir. Elle est désormais notre Marquise ! Qui peut dire ce qui nous attend ?